Phacopidina micheli micheli TROMELIN 1877

 

Voici un trilobite dont le genre est rapporté à deux familles, selon les auteurs, ce qui amène la mention incertæ sedis dans le tableau de la diagnose. Rábano et Struve le classent dans les Calmoniidæ. Classiquement, il appartient aux Phacopidinæ.

Un second exemplaire (du Portugal) peut être examiné ici : Phacopidina micheli TROMELIN 1877.

 

Phacopidina micheli

Description du spécimen :

  • Trilobite dont il manque une portion du pygidium et l'oeil gauche.
  • En vue dorsale.
  • Sur un fragment de gangue.
  • Taille totale : 28 mm
  • Ordovicien - Caradoc basal.
  • Zone à Marrolithus bureaui.
  • Guichen, Ille-et-Villaine.
  • France.

 

Vue complète du spécimen.

 

Diagnose :

 

Ordre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Phacopida

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SALTER 1864

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Céphalon : Proparial (Phacopina), gonatoparial (Calymenina et Cheirurina) ou opisthoparial (Calymenina). Doublure dépourvue de terrasses cuticulaires concentriques.
  • Aire préglabellaire souvent courte ou absente.
  • 4 paires ou moins de sillons glabellaires (parfois fusionnés).
  • Yeux : si présents, type schizochroal (Phacopina) ou holochroal (Cheirurina et Calymenina)
  • Avec plaque rostrale (Calymenina et Cheirurina) ou sans (quelques Phacopina)
  • Hypostome coïncident (tous les sous-ordres), parfois suspendu (quelques Phacopina du dévonien).
  • Carapace généralement granuleuse.
  • Thorax : 8 – 19 segments.
  • Parfois distinctement sillonnés.
  • Axis parfois large (Homalonotidae).
  • Pygidium: Typiquement micropygidial (la plupart des Calymenina et des Phacopina), mais variable (par ex. subisopygidial chez Dalmanitoidea et Acastoidea), peut-être lobé ou épineux (Cheirurina, quelque Dalmanitoidea, Acastoidea), ou à terminaison arrondie, avec une forme ronde ou subtriangulaire (Calymenina, Phacopoidea).

Sous-ordre

 

 

 

 

Phacopina

 

 

 

 

STRUVE 1959

 

 

 

 

 

Trilobites de l'Ordovicien au Dévonien.

  • Céphalon : Sutures faciales propariales parfois fusionnées, supramarginales ou marginales en avant de la plaque rostrale.
  • Glabelle s'étendant en avant.
  • Yeux schizochroaux.
  • Hypostome coïncindent, parfois suspendu.
  • Plaque rostrale (parfois absente).
  • Epines génales parfois.
  • Thorax : Généralement 11 segments (10 chez Hollardops).
  • Plèvres présentant des sillons et des facettes articulaires.
  • Pygidium : généralement plus petit que le céphalon (mais subisopygidial chez Dalmanitoidea et Acastoidea), à bord lisse ou épineux.

Super-famille

 

Phacopoidea

 

HAWLE & CORDA 1847

 

  • Céphalon : Impressions musculaires auxiliaires courtes ou absentes.
  • Sillons dorsaux fortement divergents
  • Lobe "antérieur" composite.
  • Absence de pointes génales.
  • Généralement, sillon de fermeture céphalique (sillon vinculaire, structure coaptative).

Famille

 

Phacopidæ

 

HAWLE & CORDA 1847

 

  • Céphalon : Phacopoïdes à glabelle fortement élargie frontalement.
  • Sillons glabellaires antérieurs S3 et médians S2 obsolètes.
  • Sillons postérieurs S1 généralement transglabellaire limitant un anneau intercalaire préoccipital.
  • Champ "musculaire accessoire" ovale à circulaire.
  • Angles génaux arrondis dépourvus de pointes génales.
  • Hypostome trinagulaire à trapézoïdal.
  • Thorax : Plèvres thoraciques arrondies distalement.
  • Pygidium : Semi-circulaire.
  • Bordure marginale dépourvue d'épines.

Sous-famille

incertæ sedis (Phacopidinæ ? Calmoniidæ ?)

 

Si on suppose qu'il s'agit d'un phacopidine, il suffit de se référer à la diagnose déjà donné pour Chotecops : L'exosquelette est presque sans exception fortement bombé, en particulier le céphalon.
  • Céphalon : Lobe frontal fortement à très fortement voûté ou soufflé, ne laissant pas ou presque pas reconnaître le bourrelet céphalique en vue dorsale.
  • Pour la plupart des taxa, surtout de l'Emsien au Fammenien, le sillon de fermeture est dans sa portion antérieure distinct à profond.
  • Pygidium : Plus petit à significativement plus petit que le céphalon.

Genre

Phacopidina

BANCROFT 1949

  • Céphalon : Ogival.
  • Bordure céphalique antérieure nette et plus ou moins aplatie.
  • Sutures faciales légèrement écartées du sillon préglabellaire.
  • Lobe frontal losangique.
  • Sillons glabellaires S2 et S3 moins marqués que les sillons S1 profonds et bifurqués.
  • Très courtes pointes génales.
  • Sillon de fermeture sur chacune des parties latérales de la doublure.
  • Pygidium : Petit, triangulaire.
  • Rachis à 5 à 8 anneaux.
  • Lobes pleuraux prolongés par une épine terminale plus ou moins développée, incisés par 4 à 5 paires de côtes pleurales.

Espèce

micheli

TROMELIN 1877

 

  • Céphalon : Glabelle non claviforme limitée par des sillons dorsaux étroits.
  • Sillon occipital faiblement indiqué dans sa partie médiane.
  • Minuscules pointes génales.
  • Bordures latérales des joues plates et bords plus ou moins tranchants.
  • Sillons céphaliques latéraux bien marqués au niveau des yeux.
  • Très grands yeux réniformes comportant 28 ou 29 files dorso-ventrales à neuf lentilles au maximum.
  • Doublure céphalique étroite.
  • Hypostome très allongé à bord postérieur en languette pourvue de 2 petites excroissances arrondies.
  • Pygidium : 7 ou 8 anneaux axiaux.
  • 4 paires de côtes pleurales à sillons interpleuraux obsolètes.
  • Minuscule épine terminale à peine visible.

Sous-espèce

micheli

 

Clichés supplémentaires :

 

Phacopidina micheli Phacopidina micheli
Céphalon en vue dorsale.
Pygidium en vue dorsale.

 

Phacopidina micheli
Synthétogramme de Ph. micheli micheli (D'après P. Lebrun, 2002)

 

 

Diagnostics différentiels :

Phacopidina micheli couyerensis.

Si le diagnostic ne peut être fait sur des critères morphologiques, il faudra alors savoir se rabatre sur des critères géographiques de récolte du spécimen.

 

Espèce

micheli

HENRY 1980

 

Occurence : Caradoc basal (moitié supérieure, zone à Marrolithus bureaui) de la formation d'Andouillé du synclinorium du Menez-Belair.

  • Céphalon : Yeux relativement petits composés de 25 ou 26 files dorso-ventrales de 8 lentilles au maximum.
  • Pygidium : Epine terminale plus prononcée que celle de Ph. micheli micheli.

Sous-espèce

couyerensis

 

Phacopidina micheli ssp.

 

Espèce

micheli

?

 

Occurence : partie supérieure de la formation de Postolonnec (Finistère), dans des horizons situés juste en dessous de la zone à Marrolithus bureaui (llandeilien ?) et rarement sous le grès de Kerarvail (Abereidien).

  • Céphalon : Yeux légèrement plus grands que ceux de Ph. micheli couyerensis.
  • Avec un nombre vraisemblablement moindre de lentilles réparties en 25 files dorso-ventrales de 7, peut-être 8, lentilles au maximum.

Sous-espèce

ssp.

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