Zeliszkella (Zeliszkella) torrubiæ
Trilobite ordovicien connu aussi bien en France qu'en Espagne ou au Portugal,
ce spécimen est originaire de San Pedro da Corte, au Nord du Portugal.
Il s'agit d'un trilobite commun au Portugal et en Espagne.
Je rappelle que Zeliszkella lapeyrei et Zeliszkella torrubiæ
sont considérés par certains auteurs comme synonymes (cf infra
et page Zeliszkella lapeyrei).
Pour aider le lecteur à s'y retrouver, je présente les deux espèces
comme distinctes, notamment au niveau de la diagnose. Libre à lui de
faire son choix. une forme espagnole ne sera néanmoins qu'un Zeliszkella
torrubiæ ;)
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Vue dorsale du positif.
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Description du spécimen :
- Positif complet à 90 %.
- Sur gangue.
- Forte déformation tectonique.
- Taille totale : 47 mm
- Ordovicien moyen - Llandeilien.
- Valongo Formation.
- San Pedro da Corte.
- Portugal
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Vue dorsale du positif, après correction tectonique.
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Diagnose :
Ordre
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Phacopida
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SALTER 1864
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- Céphalon : Proparial (Phacopina), gonatoparial (Calymenina
et Cheirurina) ou opisthoparial (Calymenina). Doublure dépourvue
de terrasses cuticulaires concentriques.
- Aire préglabellaire souvent courte ou absente.
- 4 paires ou moins de sillons glabellaires (parfois fusionnés).
- Yeux : si présents, type schizochroal (Phacopina) ou holochroal
(Cheirurina et Calymenina)
- Avec plaque rostrale (Calymenina et Cheirurina) ou sans (quelques
Phacopina)
- Hypostome coïncident (tous les sous-ordres), parfois suspendu
(quelques Phacopina du dévonien).
- Carapace généralement granuleuse.
- Thorax : 8 – 19 segments.
- Parfois distinctement sillonnés.
- Axis parfois large (Homalonotidae).
- Pygidium: Typiquement micropygidial (la plupart des Calymenina
et des Phacopina), mais variable (par ex. subisopygidial chez Dalmanitoidea
et Acastoidea), peut-être lobé ou épineux (Cheirurina,
quelque Dalmanitoidea, Acastoidea), ou à terminaison arrondie,
avec une forme ronde ou subtriangulaire (Calymenina, Phacopoidea).
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Sous-ordre
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Phacopina
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STRUVE 1959
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Trilobites de l'Ordovicien au Dévonien.
- Céphalon : Sutures faciales propariales parfois fusionnées,
supramarginales ou marginales en avant de la plaque rostrale.
- Glabelle s'étendant en avant.
- Yeux schizochroaux.
- Hypostome coïncindent, parfois suspendu.
- Plaque rostrale (parfois absente).
- Epines génales parfois.
- Thorax : Généralement 11 segments (10 chez Hollardops).
- Plèvres présentant des sillons et des facettes articulaires.
- Pygidium : généralement plus petit que le céphalon
(mais subisopygidial chez Dalmanitoidea et Acastoidea), à bord
lisse ou épineux.
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Super-famille
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Dalmanitoidea
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VODGES 1890
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- Céphalon : Larges impressions musculaires auxillaires
situées en arrière du sillon marginal antérieur.
- Typiquement, présence de pointes génales.
- Yeux mésiaux ou postérieurs.
- Champ préglabellaire communément bien développé.
- Absence de véritable sillon de fermeture céphalique.
- Thorax : Variable, mais souvent avec extrémités pleurales épineuses.
- Pygidium: Typiquement sub-isopyge.
- Souvent épineux (épines terminale ou marginales).
- Anneaux rachidiens bien marqués sur l'ensemble de l'axis.
- Sillons axiaux avec angle de convergence simple et conformé.
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Famille
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Dalmanitidæ
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VODGES 1890
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Dalmanitoïdes à exosquelette
généralement peu bombé.
- Céphalon : sillons galbellaires postérieurs S1
typiquement très marqués
- Sillons médians S2 parfois réduits abaxialement.
- Sillons antérieurs S3 profonds.
- Yeux habituellement très développés et situés
en position postérieures
- Joues pourvues généralement de pointes génales
en continuité avec le bord céphalique marginal.
- Défaut des structures coaptatives.
- Le champ "musculaire accessoire" peut-être absent
(nombreux zéliskellines), réduit à sa partie postérieure
à deux impressions antéro-latérales (nombreux dalmanitinines)
ou à des impressions très développées (quelques
zéliskellines, nombreux dalmanitinines).
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Sous-famille
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Zeliszkellinæ |
DELO 1935
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Genre
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Zeliszkella (Zeliszkella)
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DELO 1935
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- Céphalon : Glabelle claviforme.
- Sillons dorsaux bien marqués et sinueux.
- Sillons glabellaires S1 larges, profonds et bifurqués.
- Sillons S2 transverses.
- Sillons S3 obliques.
- Bordure céphalique antérieure développée,
plate en arrondie en avant du lobe frontal.
- Sutures faciales parfois nettement éloignées du lobe
frontal.
- Yeux très volumineux, généralement composé
d'au moins 36 files dorso-ventrales de lentilles.
- Hypostome modérément allongé, avec bord postérieur
en forme de languette sans pointe.
- Thorax : Extrémité distale des dernières
plèvres thoraciques reployées vers l'arrière.
- Pygidium : Subtriangulaire.
- 8 à 10 anneaux axiaux.
- 3 ou 4 paires de côtes pleurales s'incurvant progressivement
vers l'arrière.
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Espèce
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torrubiæ
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VERNEUIL & BARRANDE 1855
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- Céphalon : Lobe frontal très dilaté.
- Sillons glabellaires bien incisés (glabelle plus étroite
en postérieur que Zeliszkella lapeyrei)
- Sutures faciales éloignées du sillon préglabellaire.
- Bordure céphalique antérieure relativement large.
- Très grands yeux réniformes à extrémité
postérieure très proche du sillon céphalique postérieur.
- 38 ou 39 files dorso-ventrales de 10 lentilles au maximum.
- Pygidium : Petit, triangulaire.
- Prolongé par une épine mousse tectiforme (mieux développée
que Zeliszkella lapeyrei).
- 8 ou 9 anneaux axiaux.
- Sur chaque lobe pleural : 3 côtes et demi et une demi-côte
s'infléchissant progressivement vers l'arrière.
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Cliché supplémentaire :
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Spécimen en fort grossissement, vue antéro-latérale
droite.
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Quelques précisions :
1 )Selon Henry (1980) Zeliszkella lapeyrei, une forme française
de Zeliszkelline, se distingue de la forme ibérique Zeliszkella torrubiæ
par une épine terminale pygidiale moins développée
et une glabelle plus élargie postérieurement. Pillet (1990) et
Rábano (1989) considèrent quant à eux les deux formes comme
synonymes.
2) On leur oppose Zeliszkella renaudæ, qui est lui retrouvé
dans le Llanvirnien.
D'autres photos pour l'aide à la différenciation
:
Les images suivantes sont proposées pour étude entre les trois
sous-espèces de Zeliszkella. (d'après P. Lebrun (2002))
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deux espèces de Zeliszkella dont les différences
taxonomiques ne sont pas reconnues par tous les auteurs
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Zeliszkella lapeyrei (d'après Henry,
1980)
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Zeliszkella torrubiæ (d'après Hamman,
1974)
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Zeliszkella renaudæ (d'après Henry,
1980)
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