Colpocoryphe grandis

 

 

Voici une page spécifiquement créée après une discussion sur le Yahoo Trilobite Club au sujet de "Diacalymene ouzregui : un Colpocoryphe, un Dia- ou un Flexicalymene" ? (cf. message #191 et réponses). Une chose est sûre, ce n'est pas un Colpocoryphe, comme cette page va le montrer.

A mon avis, Dicrano est le plus proche de la vérité en rapportant J. Destombes, H. Hollard & S. Willefert, qui proposent : Flexicalymene ouzregui (DESTOMBES 1966) (J. Destombes, H. Hollard & S. Willefert. Lower Palaeozoic rocks of Morocco. in Holland C.H.. 1985. Lower Palaeozoic of north-western and west-central Africa. John Wiley & Sons.).

Au sein du genre Colpocoryphe, C. grandis et C. rouaulti sont deux espèces dont la morphologie et la distribution sont très semblables. C'est pourquoi C. rouaulti est présenté en deuxième partie de cette page.

 

Specimen à venir très prochainement

Description du spécimen

 

Diagnose :

 

Ordre

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Phacopida

 

 

 

 

 

 

 

 

 

SALTER 1864

 

 

 

 

 

 

 

 

 

  • Céphalon : Proparial (Phacopina), gonatoparial (Calymenina et Cheirurina) ou opisthoparial (Calymenina). Doublure dépourvue de terrasses cuticulaires concentriques.
  • Aire préglabellaire souvent courte ou absente.
  • 4 paires ou moins de sillons glabellaires (parfois fusionnés).
  • Yeux : si présents, type schizochroal (Phacopina) ou holochroal (Cheirurina et Calymenina)
  • Avec plaque rostrale (Calymenina et Cheirurina) ou sans (quelques Phacopina)
  • Hypostome coïncident (tous les sous-ordres), parfois suspendu (quelques Phacopina du dévonien).
  • Carapace généralement granuleuse.
  • Thorax : 8 – 19 segments.
  • Parfois distinctement sillonnés.
  • Axis parfois large (Homalonotidae).
  • Pygidium: Typiquement micropygidial (la plupart des Calymenina et des Phacopina), mais variable (par ex. subisopygidial chez Dalmanitoidea et Acastoidea), peut-être lobé ou épineux (Cheirurina, quelque Dalmanitoidea, Acastoidea), ou à terminaison arrondie, avec une forme ronde ou subtriangulaire (Calymenina, Phacopoidea).
Sous-Ordre Calymeninæ SWINNERTON 1915

Trilobites généralement de taille moyenne.

  • Céphalon : Semi-circulaire, sub-triangulaire ou sub-trapézoïdal.
  • Gonatoparial (ou rarement opisthoparial : bathychéilides et homalonotides primitifs).
  • Ceinturé ou non par une bordure.
  • Glabelle rétrécie frontalement, trapézoïdale ou en forme de cloche.
  • Jusqu'à 4 paires de sillons glabellaires de profondeur variable.
  • Une paire d'impressions musculaires, en position alaire, jouxtant les lobes préoccipitaux.
  • Extrémité interne des sillons S1 (préoccipitaux) bifurquée ou munie d'une impression musculaire.
  • Yeux holochroaux, souvent petits.
  • Hypostome coïncindent, sub-rectangulaire. Petites ailes antérieures.
  • Plaque rostrale.
  • Thorax : Rétréci caudalement.
  • Généralement 13 segments (11 – 13) étroits;
  • Plèvres à terminaison distale arrondie.
  • Pygidium : Taille moyenne.
  • Elliptique ou triangulaire.
  • Nombre variable de segments.
  • Absence d'épine marginale.

Famille

 

Calymenidæ

 

BURMEISTER 1843

 

  • Céphalon : Semi-circulaire et convexe.
  • Glabelle en forme de cloche ou parabolique
  • Glabelle élargie au niveau de l'anneau occipital ou des lobes préoccipitaux.
  • 2 à 4 paires de sillons latéraux.
  • Lobes latéraux se réduidant en taille progressivement vers l'avant et tendant à être isolé par de profonds sillons (les lobes L2 et L3 peuvent être papilés).
  • Sillons dorsaux profonds.
  • Lobes occulaires de petite taille, localisés au niveau des lobes L2 ou L3.
  • Crêtes oculaires faiblement marquées (lorqu'elles existent).
  • Bordure céphalique marginale bien définie.
  • Aire frontale de dimensions variables se prolongeant parfois en épine.
  • Sutures de jonction convergeant vers l'arrière.
  • Doublure recourbé sous les bords, ne les dépassant pas à l'intérieur.
  • Hypostome allongé sagittalement, à corps central subovalaire.
  • Lobe postérieur hypostomal en forme de croissant.
  • Ailes hypostomales antérieures grandes.
  • Thorax : 12 ou 13 segments.
  • Axis convexe.
  • Sillons articulaires et trous apodémaux profonds.
  • Pygidium : Rachis atteignant presque la bordure postérieure.
  • Rachis fortement courbé en arrière et latéralement.

Sous- famille

Colpocoryphiinæ

HUPÉ 1955

  • Céphalon : Semi-circulaire à semi-elliptique, beaucoup plus large que long.
  • Bordure présente antérieurement seulement, très étroite, en contact avec la glabelle, fortement concave en bas sur les côtés.
  • Glabelle considérablement rétrécie antérieurement, avec des bords légèrement convexes et un bord antérieur tronqué.
  • Sillons périglabellaires nets et plutot profonds.
  • 2 à 4 paires de sillons glabellaires lateraux.
  • Yeux généralement très antérieurs.
  • Lobes oculaires particulièrement petits, peu élevés au-dessus des genæ et interrompant à peine la ligne des sutures faciales.
  • Crêtes oculaires basses possibles.
  • Fixigenæ très larges (tr.).
  • Portions postérieures des sutures faciales formant une courbe régulièrement convexe qui coupe le bord postérieur du céphalon près des angles génaux.
  • Suture rostrale apparente sur le bord antérieur.
  • Thorax : Axis modérément large, bien défini.
  • Pygidium : Transversalement elliptique ou sub-triangulaire, plus large que long.
  • Trilobation distincte.

Cette sous-famille est représentée par deux genres : Colpocoryphe et Salterocoryphe (Plaesiacomia a été reclassé avec les Kerfonellinae).

Genre

Colpocoryphe

NOVAK in PERNER 1918

  • Céphalon : Glabelle trapézoïdale, souvent bien segmentée et surélevée par rapport au reste du rachis.
  • Sillons dorsaux faiblement convergents vers l'avant avec branches presque droites.
  • Sillons dorsaux larges, profonds et mal définis.
  • 3 à plutôt 4 paires de sillons latéraux définis.
  • Librigenæ sans aire latérale ou sans sillon latéral.
  • Aire préglabellaire très courte, orientée vers le bas.
  • Anneau occipital renflé à extrémités latérales arrondies.
  • Sillon occipital relativement large et profond.
  • Crêtes oculaires visibles.
  • Echancrure céphalique antérieure prononcée et souvent à bords presque parallèles.
  • Thorax : Rachis fortement convexe.
  • Plèvres pourvues de condyles articulaires.
  • Pygidium : Contours triangulaires.
  • Rachis convexe, bien segmenté.
  • Grande pièce terminale séparant les deux sillons de fermeture sis sur les lobes pleuraux.

Espèce

grandis

(SNAJDR 1956)

 

Trilobites de taille moyenne, jusqu'à 110 mm.

  • Céphalon : Glabelle fortement convexe, avec contours paraboliques, arrondie vers l'avant.
  • Aire préglabellaire très courte (sag.).
  • Echancrure céphalique antérieure très large (tr.).
  • Yeux situés très en avant.
  • Bords arrières de L2 obliques par rapport aux bords antéro-latéraux, affilant L2 vers l'extérieur.
  • Aires postérieures des fixigènes larges (sag.).
  • Pygidium : Contours généraux présentant 5 angles.
  • Axis en forme d'entonnoir, s'étalant sur la moitié du pygidium.
  • 7 anneaux rachidiens.
  • Pièce terminale s'élargissant à peine.
  • Portion interne des plèvres présentant une côte à peine dessinée.
  • Sillons de fermeture très larges et plats.
  • Angle de convergence des bords postérieurs aigu.

 

Discussion :

Colpocoryphe se distingue de Salterocoryphe HAMMANN 1977 par une aire préglabellaire plus courte, dirigée vers le bas, par des yeux situés plus en arrière et sur de volumineux pédoncules oculaires et, par le pygidium qui rappelle chez Salterocoryphe celui de Neseuretus (Neseuretus) avec de fins sillons de fermeture obliques, traversés par la segmentation pleurale.

Colpocoryphe se distingue de Plaesiacomia HAWLE & CORDA 1847 par une glabelle plus fortement convexe et par des sillons latéraux plus marqués. La glabelle de Plaesiacomia est en forme de cloche et, sur le pygidium, les sillons de fermeture sont situés distinctement en arrière de la terminaison du rachis. (A noter que Plaesiacomia a été reclassé avec les Kerfonellinae).

Colpocoryphe grandis se distingue de C. rouaulti principalement par sa plus grande taille et une plus large ouverture de son échancrure céphalique antérieure, des sillons glabellaires S2 apparemment plus longs, des yeux plus écartés des sillons dorsaux et, sur le pygidium, par des sillons de fermeture moins larges et moins profonds et une pièce terminale plus développée et flanquée d'excroissances aliformes bien nettes.

Pour illustrer l'erreur classique de confondre Colpocoryphe avec Flexicalymene, on citera parmi les autres espèces de Colpocoryphe, C. poronai (PELLIZARI 1913) de Chine, qui est en fait une espèce de Flexicalymene. (cf. HAMMANN 1983).

Images complémentaires :

Colpocoryphe grandis

 

Vues latérale et frontale du spécimen SMF 27938a. (D'après HAMMANN 1983)

 

Vue dorsale du spécimen SMF 27938a. (D'après HAMMANN 1983)

Vue "céphalique" du spécimen SMF 27938a. (D'après HAMMANN 1983)

 

Synthétogrammes du céphalon. a - vue dorsale adulte . b - vue dorsale stade immature. c - Hypostome. (D'après HAMMANN 1983)
Synthétogrammes du pygidium. d- vue dorsale. e- vue de profil. f - vue arrière. (D'après HAMMANN 1983)

 

Colpocoryphe rouaulti

 

Synthétogrammes du céphalon. a - vue dorsale adulte . b - vue dorsale stade immature. c - Hypostome. (D'après HAMMANN 1983)
Synthétogrammes du pygidium. d- vue dorsale. e- vue de profil. f - vue arrière. (D'après HAMMANN 1983)

 

Spécimen complet, enroulé. Vues frontale et latérale. SMF 27931. (D'après HAMMANN 1983).

 

Spécimen SMF 27931 en vue dorsale. (D'après HAMMANN 1983)

Retour à la page d'accueil